L'Animal au centre de l'échange

AZCO : La médiation animale comme support de bien-être

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Zoothérapie : quels termes pour quelles pratiques ?

La zoothérapie est un terme encore très utilisé aujourd’hui pour désigner toutes sortes d’activités permettant de travailler avec les animaux auprès de personnes en difficulté ou en situation de handicap.


Pour autant, ce terme ne s’applique en réalité qu’a certaines activités associant l’animal et qui ont une visée thérapeutique exclusivement.


Ce terme est source de confusion et nous lui préférons le terme général de médiation animale ou même plus justement de Médiation par l'animal.

Zoothérapie : pourquoi ces confusions ?

La zoothérapie désignerait une pratique dans laquelle l’animal serait lui-même thérapeute.

Or il n’en est rien. L’animal participe à une médiation, une triangulation dans laquelle l’intervenant comme la personne accompagnée sont tout aussi importants au bon fonctionnement du système.

L’animal n’est donc pas le thérapeute de la situation mais il s’associe de façon active à l’intervenant pour former ensemble une équipe et un cadre porteurs de thérapie.

Certaines personnes entendent également dans le terme de zoothérapie une pratique qui consisterait à soigner les animaux. Ce n’est pas non plus le cas puisque la médiation par l’animal n’a pas pour vocation de soigner les animaux mais bel et bien de favoriser leur bien-être par le biais d’activité choisies et porteuses.

La médiation par l'animal au service de la thérapie uniquement ?

Malgré cette confusion possible, le terme de zoothérapie reste encore largement utilisé par les médias et dans le domaine professionnel. Disons ici que nous réserverons le terme de Zoothérapie aux activités à visée exclusivement thérapeutique.

Ces activités thérapeutiques médiatisées par l’animal sont d’ailleurs logiquement réservées aux personnes titulaires d’un diplôme d’État leur permettant d’exercer une thérapie auprès des plus fragiles.

Ainsi, psychologue, ergothérapeute, orthophoniste, psychomotricien, infirmière et tous les autres professionnels du secteur médical et paramédical sont en mesure de proposer des activités à visée thérapeutique auprès de personnes en situation de handicap notamment.

Les éducateurs spécialisés, moniteurs éducateurs, éducateurs de jeunes enfants par exemple seront plus à même de mener des activités à visée éducative auprès des personnes qu’ils accompagnent

Cette distinction peut sembler bien catégorique d’autant qu’en pratique la frontière entre l’accompagnement éducatif, thérapeutique et l’animation est parfois floue.

Nous retiendrons donc que la thérapie nécessite l’obtention d’un diplôme d’état et l’adhésion à un code de déontologie reconnu par l’État. Par ailleurs, une thérapie nécessite un bilan initial, des objectifs précis de travail, individualisés ainsi qu’une évaluation régulière et un réajustement des activités en fonction de l’évolution de la personne.

Pas de parents pauvres en médiation animale

Quant au terme de Zoothérapie, il n’est pas protégé par l’État. Aujourd’hui, plusieurs intervenants disent réaliser des activités de Zoothérapie sans diplôme particulier et sans respecter un certain nombre de critères qui font d’un accompagnement un réel atout thérapeutique.

 

Sans rentrer dans un débat qui agite le monde de la médiation animale depuis quelques années, il convient donc de rester prudent sur l’utilisation de ce terme.

De même, tous les programmes associant l’animal ont leur importance qu’ils poursuivent un objectif d’animation, un objectif thérapeutique ou un objectif d’éveil ou éducatif.

Il n’y a pas de parents pauvres en médiation par l’animal à partir du moment où la pratique est respectueuse du bien-être de tous et où le positionnement de l’intervenant est clair, honnête et assumé.